LES BACCHANTES


traduction Jean et Mayotte Bollack, Éditions de Minuit 2005

 

 

1h20

 

Lecture Emma Morin

 

 

 

Création Musée de la romanité, Nîmes le 9 Novembre 2109 dans le cadre du mois de Penthée

 

 

Euripide ( vers - 480 / - 406 )

Certains auteurs antiques lui attribuent 95 pièces. Il reste d'Euripide plus de pièces que d’Eschyle et Sophocle réunis, parce que sa popularité augmentait tandis que la leur déclinait. Ses contemporains l'ont associé à Socrate, et en ont fait le porte-parole d'un intellectualisme décadent. Euripide a choisi l'exil volontaire à un âge avancé, en Macédoine, où il meurt.


Dionysos         fils de Sémélé et Zeus
Cadmos          père de Sémélé, Agavé, Inô, Autonoé
Tirésias           devin aveugle de Thèbes
Penthée          fils d’Agavé et d’Échion, roi de thèbes, petit-fils de Cadmos, cousin de 

                       Dionysos
Ménades         prêtresses de Dionysos
Le choeur        femmes de Lydie
Le Coryphée   chef de choeur
Agavé             mère de Penthée, fille de Cadmos

à Thèbes
   


    Dionysos est là. Il arrive depuis toujours. Il vient d’ailleurs, mais il est partout.
La tragédie qu’il met en place sera plus tragique qu’une autre, puisqu’il s’agit de lui. Il lui faut un homme qui lui résiste, à qui il puisse faire la chasse pour le prendre dans les filets du délire. Les bacchantes sont la pièce du délire qui finit mal.
    Au théâtre le poète est masqué, sous les masques de ses personnages. La vigueur de la mise en perspective dépend de sa discrétion. Telle est la règle de l’objectivité scénique. L’auteur ne délivre pas de message. La victime n’apporte pas de salut. La fête n’en répand pas moins ses lumières et ses fantasmes, ses fantasmagories, ses jeux de cirque, ses bouffonneries et ses horreurs.


Éditions de Minuit 2005